Aujourd'hui j'aimerais te parler du stress et de la peur ambiante en Europe. Je suis revenue d’Inde depuis presque 2 semaines et je me sens complètement stressée alors que ma routine est la même que là-bas et que je loge actuellement à la campagne dans un lieu idyllique, en lisière de forêt, avec 3 chats… Je ne regarde pas la télé et je suis de loin les nouvelles. Je suis entourée de gens que j’aime et qui m’aiment. Et pourtant je me sens très stressée, voire angoissée. J’ai une boule au ventre depuis le chakra sacré jusqu'au plexus. Elle va et vient selon comment je m'écoute et je me positionne. Au début j’ai pensé que c’était la réadaptation alimentaire. Ce qui est assez ironique c'est que quand tu pars en Inde, on te dit que tu vas forcément avoir des problèmes intestinaux, qu'il faut partir avec ton immodium ou ton huile essentielle d’origan. J’ai des intestins fragilisés depuis longtemps par un syndrome du côlon irritable diagnostiqué en 2008 quand j'avais fait mon gros burn-out… et pourtant… En Inde je n’ai pas vraiment été malade. Les très rares fois où j’ai eu des soucis, j’ai pu identifié la cause et elle était purement alimentaire, je l’ai senti dans mon corps: un jus de fruits pris dans la rue avec des glaçons, une crudité qui ne passait pas. Cela a duré quelques heures et mon système s’est vite rééquilibré. Mais depuis que je suis rentrée en Europe, je sens que ces soucis de digestions ne sont pas liés à mon alimentation. C'est la digestion émotionnelle ne se fait pas. Je le sais, je le sens. Alors oui faire attention à son alimentation c’est super: veiller à manger équilibrer, ne pas rajouter des aliments inflammatoires à ses repas, etc. MAIS… soyons clairs, si tu as le même profil ultra sensible et anxieux que moi, c’est surtout tes émotions qu’il est important de soutenir. Et encore une fois, si tu es comme moi, ces émotions ne sont pas forcément les tiennes. En effet, même si c'est évidement compliqué de revenir en Suisse après 4 mois ailleurs, qu'il y a une multitude d'émotions mélangées, il y a ce qui m'appartient mais il y a surtout ce stress ambiant. Je l'ai senti dans l'air et chez les proches que j'ai revus. Je sais, j'entends et j'accepte maintenant que je suis une des éponges du collectif. Peut-être que toi aussi? Ce n'est pas par hasard. Ce n'est pas une tare... Je sais que je suis là pour nettoyer, transmuter etc. En Inde j'ai surtout nettoyé des lieux en lien avec des traumatismes passés et aider des âmes errantes. En Suisse, je nettoie les énergies du présent. Ne nous étonnons pas qu’il y ait un tel engouement pour les pratiques de bien-être, qu'on doive prendre soin de soi, avoir des cours de relaxation, de respiration, se faire masser etc. dans un collectif qui est autant connecté à la peur… Je n'avais jamais réalisé à quel point nous sommes là-dedans avant de partir en Inde. La peur est partout… dans les discours des médias mais aussi dans nos pensées quotidiennes. Tout le monde ici est stressé, que les gens en aient conscience ou pas. Plein de personnes qui courent tout le temps: soient elles digèrent mal, soient ells ont mal au dos ou à la hanche et elles mettent ça sur le compte de l'âge, d'un problème purement physiologique... Mais tout ça trouve sa base dans l'émotionnel, dans la fréquence de la peur... et ensemble forme un égrégore. Le travail de confiance en la vie est bien plus un challenge ici en Europe qu’en Inde, où pourtant les difficultés de beaucoup d’entre eux pourraient vite mettre dans la peur aussi. Mais ce type de peur-là je ne l’ai pas ressenti. Jamais - nulle part, ni dans les grandes foules, dans les grandes villes, ni avec les gens très pauvres des petits villages. Je n'ai jamais eu de souci dans les foules pour aller au temple en Inde alors qu'ici la foule m'angoisse. Chaque individu connecte à une énergie, et la somme de ces individus créent l'égrégore dominant. Ici c'est la peur. Là-bas c'est la foi. J'ai nettoyé des mémoires de guerres, de tsunami, etc, tout des choses du passé. Dans le présent j'ai senti des gens au coeur ouvert et dans la foi. Comment l’expliquer? Je n’ai pas toutes les réponses mais voici quelques pistes:
- les pratiques spirituelles sont omniprésentes en Inde, ils respectent toutes les religions et croyances et leurs différences, mais ils croient tous en quelque chose, ils ont tous des rituels et le lien au sacré est omniprésent. En Europe nous nous sommes déconnectés du sacré, du divin, de la foi en quelque chose de plus grand. La grande masse croit en l'argent et en les politiciens.. encore? malgré tout le mal qui est fait? Et nous sommes conditionnés, manipulés et dans l’inconscient collectif, coincés quelque part. - en Inde la solidarité fait partie de la vie; l'intérêt du collectif passe avant l'intérêt de l'individu. Les commerçants ne sont pas en compétition, ils se passent les clients; les gens s'entraident sans arrêt. En Europe nous sommes obnubilés par notre propre personne. Nous pouvons avoir 500 amis sur Facebook mais nous sentir très seul à la maison. Ni mieux ni moins bien, l'Inde est loin d'être que lumière évidemment! Mais il y a certainement quelque chose au milieu, un équilibre.... réunir les forces des deux continents. Je ne dis pas qu'il faut adopter une religion... Pour moi il y a beaucoup de malentendus dans les religions avec des interprétations dogmatiques et celles-ci ont fait et font encore beaucoup de mal. Mais si tout n'est pas à adopter, tout n'est pas non plus à jeter. La foi et le lien au sacré en font partie. Idem pour l'individuel et le collectif, il y a aussi un juste milieu à trouver. si je cherche à transformer mes limitations, mes croyances saboteuses, mes blessures, je le fais pour moi ET pour les autres. Sinon cela n'a aucun sens. Nous avons besoin de nous remettre au service de et de continuer à déconstruire ce système. Alors à nous de sortir du jeu. Là où on peut, chacun-e comme un colibri… ..Je ne dis pas que moi-même je ne me fais pas happée par ce stress parfois, et j'y contribue aussi. Mais ma foi est inébranlable, c'est ce que l'Inde m'a apporté, entre autres, mais oui j'admets c'est un défi de naviguer le quotidien en Europe, dans un monde de zombies déconnectés... C'est là que la conscience et l'observation sont primordiaux. Dis-moi ce que tu en penses en commentaire! Y a du boulot... Tu m'aides? Si tu as besoin de soutien, c'est par ici
1 Commentaire
Caroline
3/11/2024 05:38:39 am
Coucou Sylvie,
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AuTEURJe laisse ici mes pensées, ce qui me traverse. L'écriture me permet d'accueillir et de libérer ce qui je sens en moi et autour de moi. Si dans le processus, cela peut aider autrui, c'est encore mieux :-) Archives
Juillet 2024
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