Notre monde a été bouleversé en 2020. Nous l’avons vécu différemment selon notre lieu de résidence, notre situation socio-économique, notre culture, notre éducation, notre rapport à la maladie et à la mort, et donc principalement selon notre vision de nous-mêmes et du monde. Nous avons tous et toutes évolué intérieurement, certains de manière plus consciente que d’autres. Nous nous sommes parfois questionnés sur le sens de nos vies, notre rapport au travail, à la consommation, notre lien à la nature et sur -je l’espère- plein d’autres choses. Certains ont utilisé ce questionnement pour entrer dans une transition personnelle ou professionnelle et redonné du sens à leur vie, d’autres ont au contraire perdu toute notion de sens. Ce qui est certain c’est que nous avons tous et toutes une forme de traumatisme. Le traumatisme n’est pas forcément, comme on a tendance à le croire, un grand choc ; il peut l’être mais il peut aussi être un stress accumulé sur une longue durée. S’il n’est pas accueilli et reconnu correctement, sur tous les niveaux, le traumatisme ne peut pas être libéré et il crée une empreinte dans le corps ; nous risquons alors de réagir à des petites situations de stress de manière exacerbée. Nous rentrons peu à peu dans un cercle vicieux et plus nous restons dedans, plus il est difficile d’en sortir. Nous sommes de plus en plus fatigués, irritables, anxieux, voire désespérés ; nous avons du mal à trouver de la joie et du plaisir et à avancer. Il est donc primordial aujourd’hui de reconnaître l’ampleur du traumatisme et d’y apporter de la compassion et de l’amour. Cultiver la joie devient aussi une véritable discipline pour rester sain. Prendre soin de soi n’est plus une option, c’est une nécessité. Bien entendu, nous avons des choix à faire, des décisions à prendre pour la suite. J’ai une grande nouvelle : dans cette situation, il n’y a pas de bon ou de mauvais choix. Il y a juste le choix qui est juste pour soi, dans cette expérience humaine, pour son âme. Elle vivra ce qu’elle est venue vivre ; oui le choix que nous ferons aura des conséquences, qui nous feront vivre une expérience, et que nous devrons assumer. L’avenir n’est pas tracé, c’est à nous de le construire avec notre libre-arbitre. Au milieu de la confusion générale, nous pouvons constater depuis des mois une énergie destructrice : une agressivité ambiante, des jeux de polarisation extrême, qui nous font croire que tout est soit noir soit blanc, soit bien soit mal, qu’il y aurait des gens qui ont raison et des gens qui ont tort. Ces discussions sont soit évitées, soit exacerbées, sur les réseaux sociaux, mais aussi avec nos amis, notre famille. Nos mécanismes de défense font souvent que les discussions tournent à la colère ou à l’incompréhension. Pour moi le seul véritable choix à faire c’est de s’élever pour sortir de ça : arrêtons de jouer le jeu de la division et de la guerre qui se joue et rejoue depuis la nuit des temps, sous différentes formes. Oui, je sais, ce n’est pas évident. Moi-même je tombe parfois dans le jeu de l’opposition. C’est un travail de fond de conscientiser cela pour déjouer ce programme. Nous ne pouvons que choisir pour nous-mêmes, et laisser les autres faire la même chose, en respectant leur chemin, même si nous ne le comprenons pas ou ne sommes pas d’accord. Même en étant très empathique, nous ne pouvons pas savoir exactement comment l’autre a vécu son parcours jusqu’ici, ses émotions, ses batailles, ses pensées, ses peines, ses croyances qui font de lui qui il est. Il n’y a que lui qui sait, de la même manière qu’il n’y a que toi qui sais ce que toi tu as vécu et ce en quoi tu crois. Tomber dans le panneau qui vise à traiter l’autre de peureux, de mouton, de manipulateur, ou de complotiste, d’irresponsable, de criminel ne fait pas avancer les choses. Dire aux autres ce qu’ils doivent faire ne fait pas avancer les choses. La seule chose que l’on puisse faire c’est s’écouter et écouter l’autre, en le laissant être ce qu’il est et en l’invitant à nous traiter de la même manière. Prenons comme exemple le vaccin : que tu aies choisi ou non de te faire vacciner, ou que tu n’aies pas encore décidé, c’est complètement ok. Tu as fait ou feras ce choix en fonction de ton chemin de vie, ta vision du monde, de tes lectures, de la santé, de la maladie, de la mort, et de tes circonstances personnelles. C’est ton droit. Ce qui est important de se poser comme question pour ça ou pour les prochaines décisions c’est : Est-ce que je fais ce choix librement et en conscience, et est-ce que j’assume mon choix, au-delà du regard des autres, au-delà de la peur d’être jugé ou critiqué ? Et est-ce que je peux inviter les autres à faire de même ? Si je commence à dire à l’autre quoi faire, je le prive de son droit à l’auto-détermination. Inverse les rôles deux secondes et mets-toi à sa place. Si à toi on te disait ce que tu dois faire, pour ça ou autre chose, comment te sentirais-tu ? Alors oui tu vas peut-être me répondre qu’il y a des gens qui préfèrent qu’on leur dise quoi faire, qui préfèrent remettre la responsabilité à autrui. C’est ok, encore une fois, c’est leur chemin. Laissons-les être et vivons le nôtre. Nous ne pouvons pas imposer notre vision du monde, nous ne pouvons que la partager, et inviter l’autre à la respecter même s’il ne peut pas la comprendre. Elevons-nous, choisissons la compassion pour nous-mêmes et la compassion pour les autres. Si tu ne sais pas comment amener la compassion dans ta vie, d’abord pour toi-même, c'est le thème de la dernière pratique guidée en ligne ici Abonne-toi à ma newsletter pour suivre toutes les infos. 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AuTEURJe laisse ici mes pensées, ce qui me traverse. L'écriture me permet d'accueillir et de libérer ce qui je sens en moi et autour de moi. Si dans le processus, cela peut aider autrui, c'est encore mieux :-) Archives
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