Cette semaine je te parle aussi des relations amicales qui finissent, de la blessure du rejet et du non-attachement, de l'impermanence. On parle facilement et ouvertement des ruptures amoureuses, des ruptures professionnelles, des disputes familiales mais nous avons, il me semble, plus de mal à parler des soucis dans les relations amicales. On a bien vu avec l'expérience du Covid que nos relations peuvent être rapidement mises à mal. Pour moi ce n'est pas les désaccords sur ce thème qui sont la cause, mais bien la période que nous vivons qui nous emmènent dans des extrêmes incroyables et nous invitent sans arrêt à nous positionner, nous transformer. Donc c'est normal que certaines personnes sortent de notre vie et que d'autres y entrent. En tant qu'humain, nous avons ce fantasme que tout dure pour toujours. C'est ce qu'on nous raconte dans les livres, les films, les séries. L'amour en couple c'est pour la vie. Sauf qu'on le sait, on le vit, nous sommes quasiment à un divorce pour 2 mariages...Les raisons sont multiples mais tout ça pour dire que la permanence ça n'existe pas. On le voit dans la nature, tout est toujours en mouvement: naissance, pousse, mort, changement de peau, cycle, renaissance, etc. Cela ne s'arrête jamais mais tout est toujours différent. Et nous en tant qu'être humain, on s'obstine: il faudrait être loyal à son entreprise, à ses parents, à son conjoint et à ses amis. Si ça fonctionne pour toi, si tu es heureux-se alors oui bien sûr! Par contre si ça ne te nourrit plus, voire si c'est toxique, alors il me paraît juste d'arrêter, non? Accepter qu'une relation s'arrête, c'est aussi faire de la place à autre chose. Mais souvent on ne le vit pas comme ça. Un ami qui s'éloigne ça vient appuyer sur la blessure du rejet ou de l'abandon et ça vient réveiller d'autres deuils. Car les deuils, ce n'est pas seulement la mort de quelqu'un, cela peut être un gros changement comme la perte d'un emploi, un déménagement, des enfants qui quittent la maison, etc. Donc chaque perte de lien va venir appuyer dessus et réveiller la douleur. Et si on accepte d'aller voir ce qu'il y a derrière on va pouvoir plus facilement activer le détachement et entrer dans l'amour véritable. Souvent quand on perd un ami on se sent rejeté et on peut se demander "Qu'est-ce qui ne va pas chez moi?" Question invalide: il n'y a rien qui ne va pas chez toi, simplement une phase se termine et vous n'êtes simplement plus aligné, car tu évolues, tu changes et c'est ok. Tu as donné à cette personne ce qui était voulu de cette relation et tu as reçu ce dont tu avais besoin. Il est temps de passer à autre chose. Et cela n'a pas besoin d'être douloureux. Quand on décide de ne plus poursuivre une amitié, il est important aussi ne pas se culpabiliser même si l'autre pourrait être fâché-e déçu-e, etc. c'est aussi faire confiance qu'on va réveiller quelque chose chez lui et qu'il pourra aussi rencontrer d'autres personnes. et que donc c'est juste! En te forçant à continuer une amitié qui ne vibre plus, non seulement ce n'est pas bon pour toi, mais pour l'autre non plus. Il est temps de se faire confiance et de faire confiance au timing, au ressenti et à l'autre! Et rien n'est jamais définitif non plus. Etre dans la fluidité de la vie c'est faire confiance que ce qui nous arrive est juste, et que si quelque chose s'en va, c'est juste. Il est essentiel d'être plus dans le détachement pour accepter ce que la vie nous amène et nous reprend. Rien n'est permanent. Parfois on a l'impression que certaines personnes s'éloignent et puis elle reviennent quelques mois ou années après, et il y a un ré-alignement qui se fait. Alors oui on peut avoir des amis pour la vie, mais on peut aussi avoir des amis pour des périodes de vie. On s'apporte ce qu'on est censés s'apporter et puis on continue nos chemins respectifs séparément. Peut-on apprendre à être ok avec ça? Au lieu d'essayer de faire durer par conditionnement, par culpabilité? Peut-on entendre que dans détachement ou non-attachement on respecte l'autre, sa liberté et la nôtre, ça ne veut pas dire que l'on s'en fout, au contraire, le vrai amour, pour moi se situe là. Accepter qu'on peut avoir besoin de liberté ou que l'autre aussi, et que si une personne peut être toxique pour nous, on est aussi tous le toxique de quelqu'un d'autre. Accepter de ne pas être "aimé" au sens humain du terme pour toujours, de la même manière qu'on n'aime pas pour toujours, pas au niveau humain avec des conditions en tout cas... Qu'en penses-tu? Que vis-tu au niveau amical? Comment es-tu en en lien avec le rejet? Besoin de soutien avec les relations et les changements, la blessure du rejet? Réserve ton appel découverte avec moi pour faire le point Belle semaine Sylvie
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AuTEURJe laisse ici mes pensées, ce qui me traverse. L'écriture me permet d'accueillir et de libérer ce qui je sens en moi et autour de moi. Si dans le processus, cela peut aider autrui, c'est encore mieux :-) Archives
Juillet 2024
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